Il y a quelques jours, nous nous sommes rendus quartier Gare Sud à Nantes pour retrouver Yoro Sow et son équipe du food-truck B Gourmet. Nous avons interviewé Yoro pour connaître sa vision du métier de foodtrucker à Nantes.
Peux-tu te présenter ?
Yoro : Je suis Yoro Sow, cuisinier et serveur de formation et gérant du foodtruck B Gourmet depuis 2014.
Comment es-tu arrivé dans ce métier de gérant de foodtruck ?
Y : J’ai toujours rêvé de monter une entreprise dans la restauration. En 2014, j’avais 26 ans et donc pas forcément les moyens financiers, ni la capacité d’embaucher et de gérer du personnel pour ouvrir un restaurant et j’ai trouvé que le food truck était une bonne alternative.
Comment t’es venue l’idée du food truck ?
Y : J’ai eu la chance de travailler en Inde, à Copenhague, en Espagne et à Londres et donc de voir de nombreux stands de street food et food truck. L’idée, c’était de me rapprocher au plus près des pôles d’activité d’entreprises pour leur faire gagner du temps, de trajet, mais aussi de service.
Pourquoi as-tu choisi la ville de Nantes pour installer B Gourmet ?
Y : Parce que je suis nantais tout simplement, et que ma famille vit ici. Et puis Nantes est une ville dynamique, je ne me voyais pas monter mon entreprise ailleurs. À Londres, j’aurais bien aimé, mais c’est trop cher (rires).
Quelles ont été les démarches pour ouvrir ton food truck à Nantes ?
Y : Ça n’a pas été aussi compliqué qu’on peut le penser. Je me suis renseigné auprès de la mairie et de la Chambre de Commerce. J’ai fait aussi pas mal de recherches sur Internet. Comme j’étais serveur de base, je n’avais pas à rechercher d’informations sur le métier, c’était plus sur la partie administrative. Je me suis rapproché d’un comptable et d’une boutique de gestion. Mais surtout, ce qui est important de savoir, c’est que finalement, on apprend sur le tas.
Comment as-tu trouvé le nom de ton food truck ?
Y : Le nom est apparu suite à un brainstorming. On a choisi la lettre B car c’est une lettre ronde, c’est gourmand et puis « Be gourmet » ça veut dire « soyez gourmet » en anglais. La lettre rappelle aussi qu’on fait des Burgers avec du pain de boulangerie, de la viande de boucher et du fromage de la fromagerie de Beillevaire… Finalement, la lettre B était un lien entre tout ça.
Pourquoi as-tu choisi les burgers pour ton foodtruck nantais ?
Y : Au début, je voulais faire de la cuisine sénégalaise, car je suis franco-sénégalais, et la cuisine de là-bas est tout simplement délicieuse (rires). Mais d’expérience, je me suis dit que les gens vont surtout vers ce qu’ils connaissent pour se rassurer et donc les burgers étaient une valeur sûre. Une fois que les gens connaissent, ils peuvent plus facilement tester de nouvelles choses. C’est pour ça qu’on propose des burgers classiques et d’autres recettes qui changent : on a adapté des burgers au tajine, à la paella, la choucroute, aux sushis, aux croques-monsieur… Évidemment, on a déjà testé le burger sénégalais au poulet yassa.
Aujourd’hui, quels burgers proposes-tu ?
Y : On a quatre burgers classiques qui restent toujours à la carte et tous les mois, on sort deux nouveaux burgers par mois en quinconce : un qui sort le premier jour du mois et l’autre qui sort le premier jour de la deuxième semaine du mois. Ils restent tous les deux quinze jours à la carte. Cela permet aux clients de pouvoir goûter les deux.
Qu’est-ce que tu proposes pour les événements avec B Gourmet ?
Y : Tout dépend des événements. On peut être présent aussi bien lors de mariages ou retours de mariage que sur des salons professionnels et des festivals comme Le Mans Classic, Le Grand Pavois, La Solitaire du Figaro et beaucoup d’autres. On n’y propose pas uniquement des burgers, on fait aussi du pulled pork (porc effiloché) ou bien du poulet rôti façon thaï ou au basilic et tomates confites avec comme accompagnement des frites maison. C’est plus facile à manger en marchant qu’un burger.
Qu’est-ce que tu préfères dans ce que tu fais ?
Y : Ce que j’aime surtout, c’est créer de nouvelles recettes et la relation client. Les clients sont vraiment cool, ils sont fidèles et ça fait vraiment plaisir. Et puis, les gens nous suivent sur les réseaux pour connaître les actualités du food truck et ça, c’est top !
« On m’a déjà demandé de faire de la paella ou des crêpes et galettes (rires) «
Quelle est ta période professionnelle préférée dans l’année ?
Y : Je dirai l’été et jusqu’à septembre-octobre parce que c’est là qu’on fait tous nos événements.
Quelles sont les qualités requises pour faire ton métier de footrucker ?
Y : Je dirai qu’il faut avoir le sens du commerce, mais surtout un amour pour la cuisine. Même si les burgers ça peut sembler facile, il faut penser à renouveler sa carte, à faire des recettes sympas.
Comment s’organisent tes journées ?
Y : Les journées commencent le matin entre 8h et 9h. On met tout en place au labo de cuisine. À 10h30, on part vers l’emplacement pour arriver aux alentours de 10h45 – 11h en fonction du lieu. On prépare nos plans de travail, nos pains, et à 11h30 on ouvre jusqu’à 13h45. Ensuite, on rentre au labo, on fait le ménage, la plonge, je fais de la mise en place ou des courses si besoin. Vers 16h, la journée est finie.
Qu’est-ce qui te motive chaque jour ?
Y : Faire plaisir et revoir les mêmes têtes. Voir des clients revenir essayer de nouvelles recettes, qu’ils n’aient pas peur de tester les nouveautés, ça fait plaisir. Il y a des clients que j’ai depuis huit ans, depuis l’ouverture.
As-tu un mot pour la fin ?
Y : N’hésitez pas à venir goûter. Je pense qu’il faut que les gens goûtent et si ça plaît, n’hésitez pas à nous suivre sur les réseaux, à venir les midis, à faire appel à nous pour vos événements.
Un grand merci à Yoro Sow de nous avoir parlé de son métier qui en régalé plus d’un chaque midi. Si vous aussi, vous souhaitez déguster de délicieux burgers, classiques ou originaux, rendez-vous chez B Gourmet. Ils se déplacent tous les midis aux quatre coins de Nantes ! Découvrez aussi toutes nos bonnes adresses pour se régaler à Nantes !