Portrait et conseils de Sonia – Ze Plombier à Nantes

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Portrait et conseils de Sonia – Ze Plombier à Nantes

C’est dans leurs locaux sur l’île de Nantes, au fond d’une petite impasse que nous sommes allés échanger avec Sonia de Ze Plombier, plombiers à Nantes, à vélo.

Peux-tu te présenter ? 

Sonia : Je m’appelle Sonia et j’ai co-fondé avec mon conjoint en 2011 Ze Plombier, une entreprise de plomberie et chauffage qui se déplace à vélo à Nantes.

Comment es-tu arrivée dans le métier de plombier à vélo ? 

S : Je suis arrivée durant mes études dans l’artisanat, et j’ai commencé un BTS en alternance d’assistante commerciale. Ma première entreprise était spécialisée dans les alarmes, les barrières, l’électricité et par la suite, j’ai été deux ans en alternance en licence dans une entreprise de carrelage, puis je me suis orientée vers un autre secteur, plutôt télécom. Puis quand j’ai rencontré mon conjoint qui était plombier, la partie plomberie est revenue à moi, l’artisanat. Et de manière générale, j’ai toujours beaucoup apprécié le domaine du bâtiment.

Qu’est-ce qui vous a poussé tous les deux à vous lancer en solo et créer Ze Plombier à Nantes ? 

S : À l’époque, en 2011, il y a des grèves de raffineries à Nantes et on a une toute petite voiture deux places. À ce moment-là, je travaille dans l’entreprise et on me demande de prendre ma voiture pour dépanner un copain en centre-ville. Je dis à Pierre-Olivier : « On ne va pas prendre la voiture pour aller en centre-ville, je vais prendre mon vélo ». Il met sa caisse avec ses outils autour de son épaule et se rend dans le centre-ville. Puis une heure plus tard, il revient et me dit « C’était trop facile à vélo ! ».

De notre côté, on commence à rechercher sur internet si ça existe déjà les plombiers à vélo et à l’époque, on n’en trouve pas et d’un autre côté, on découvre un fabricant nantais qui fait des vélos cargos. On ne connaît pas trop les vélos cargos à l’époque, mais on voit que ça coûte cinq mille euros et que c’est exactement ce qu’on a en finance dans notre poche. Et on se dit pourquoi pas transporter notre matériel dans un vélo tri-porteur. Et ça sera comme ça qu’on va commencer à l’époque en se disant « bon allez si ça ne marche pas, on aura un super vélo ! ».

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Et aujourd’hui, vous êtes combien chez Ze Plombier?

S : Plus d’une dizaine dans l’équipe !

Comment se forme-t-on au métier de plombier ? 

S : Aujourd’hui, si une personne veut se former à la plomberie, elle a deux possibilités. Soit par l’apprentissage, ça peut commencer dès quatorze ans, soit par l’apprentissage, mais en tant qu’adulte, c’est une reconversion professionnelle. Donc si on est mineur, on va être sur un diplôme qui dure deux ans et si on est en reconversion, on est sur un apprentissage de moins d’un an. Sinon il existe une autre possibilité, c’est la formation continue qui est accessible pour les mineurs en deux ans et pour les majeurs en moins d’un an également. À Nantes, il y a plusieurs écoles comme la FCAB à Saint-Herblain, l’AFPA, le GRETA, le CFA ou Michelet.

Si tu devais expliquer à un enfant le métier de plombier et lui donner envie de le faire plus tard que lui dirais-tu ?

S : Alors moi mes filles, elles aiment bien faire semblant, donc elles font semblant de faire le travail de Maman. Et quand elles parlent du travail de leur père, elles disent « Papa, il répare les chaudières, les WC, il sauve les gens », sinon pour expliquer aux enfants, il y a des livres. J’en ai un chez-moi qui explique le bâtiment, quelles sont les pièces de la maison, etc. Souvent, quand on explique l’eau, le plombier va avoir une importance, presque d’utilité publique puisqu’il s’agit de l’assainissement de l’eau et de comment, dans une maison, le métier de la plomberie a une forte importance sur l’eau sanitaire (qu’on utilise pour boire ou se laver) et aussi bien pour la partie chauffage.

Que préfères-tu dans ce que tu fais chez Ze Plombier à Nantes ? 

S : Ce que j’aime chez Ze Plombier, c’est de voir tout le monde qui est content d’aller travailler. Même s’il y a des jours avec et des jours sans, il y a des jours où tout va bien et il y a des jours où, on ne sait pas pourquoi, la vanne ne va pas couper, on ne va pas avoir la marchandise à temps, le client a oublié qu’on avait rendez-vous… Ces jours-là, je les aime un peu moins. Mais voilà, dans l’ensemble, c’est quand tout se passe bien et que les plombiers sifflent et chantonnent et que les clients soient sympas. Et que tout le monde fasse ses petites activités en étant heureux de les faire avec joie et satisfaction.

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Et ce que tu aimes le moins ? 

S : C’est quand ça ne se passe pas comme ça devrait se passer. Il faut savoir que les métiers de plomberie et de chauffage sont basés sur de l’aléa, nous, on fait du dépannage et de la réparation, pas de neuf. Ça signifie que quand on arrive chez un client ou une entreprise, parce qu’on intervient aussi dans les entreprises du centre-ville, on arrive parfois devant soixante ans de vétusté. Donc, il faut savoir s’adapter face à l’existant avec parfois des pièces qui n’existent plus et à la fois faire du neuf avec de l’ancien, et c’est ça la plus grosse complexité de notre métier et qui est le plus compliqué de gérer au quotidien. Derrière, on a plus de cinq mille références possibles et parfois, expliquer à un client qu’on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a, c’est pas toujours évident et c’est ça qui est compliqué à gérer.

Selon toi, quelles sont les qualités requises pour exercer le métier de plombier ?

S : Alors c’est simple, pour moi, il y en a trois. Il faut être passionné, curieux et humble. Pour moi, ces qualités font qu’on ne peut être que bon dans ce qu’on fait.

Quels conseils donnerais-tu aux personnes qui souhaitent se lancer en tant que plombier à Nantes ? 

S : Je lui dirais de passer une semaine de stage, parce que la plomberie ce n’est pas que du neuf que de la rénovation, il y a énormément de métiers. Il y en a qui vont aller vers les énergies nouvelles ou qui vont faire que des salles de bains ou que du neuf, nous en l’occurrence on a décidé de faire que des interventions plutôt courtes, jusqu’à une semaine de travail, mais ce ne sont pas des grosses choses.

Déjà, je lui demanderai ce qu’elle souhaite faire. Est-ce qu’elle veut monter son entreprise, être salarié, en intérim, son projet professionnel et ensuite l’orienter vers la bonne entreprise qui l’accueillera et la bonne formation. À savoir qu’il y a une formation sanitaire et chauffage, on conseille souvent de s’orienter vers la partie chauffage, car elle renseigne des notions sur la partie sanitaire contrairement à la partie sanitaire qui n’apprend pas de notions sur la partie chauffage.

Et, est-ce qu’on peut faire les deux ?

S : Alors un jeune de 14 ans, il va déjà faire un CAP sanitaire, ensuite, il va passer un CAP thermique puis il passera un BP Génie Climatique. D’ailleurs, avant, ça se faisait beaucoup d’avoir plusieurs CAP, on retrouvait des plombiers avec des CAP d’électricien, ils cumulaient plusieurs savoir-faire.

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De quoi es-tu la plus fière ? 

S : Il y a dix ans en arrière, être plombier à vélo, c’était sujet de moqueries, les clients ne comprenaient pas toujours. Et ce dont je suis la plus fière aujourd’hui, c’est que c’est presque devenu normal. Ce qui était un élément différenciant est aujourd’hui commun, même si les gens posent toujours la question : « Mais attendez où vous la mettez la baignoire ? ». Et aujourd’hui, en France, il y a des artisans à vélo un peu partout. Je suis moi-même vice-présidente de l’association Les boîtes à vélo France. On regroupe aujourd’hui plus de trois cents entreprises qui utilisent le vélo comme moyen de locomotion dont une trentaine d’entreprises de plomberie. Donc voilà, ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir ouvert la porte à toutes ces personnes et de dire ; un métier à vélo dans l’artisanat, c’est tout à fait possible et ça peut même être prospère, on en est la preuve.

Que représente Ze Plombier pour toi ? 

S : C’est une belle aventure parce que c’était un peu notre premier enfant avec Pierre-Olivier, même si après, on en a eu de vrai ! (rires). Donc, comme un enfant, le faire grandir et le voir évoluer. C’est un gros engagement, beaucoup d’énergie, j’aimerais à terme que ça puisse plus se gérer sans moi.

Comment vois-tu le métier de plombier demain ?

S : Je le vois davantage tourné vers la mixité avec plus de femmes. Parce que c’est que 3 % et je ne trouve pas ça normal, je suis vraiment pour la féminisation de ce métier. Aujourd’hui notre métier, surtout dans le dépannage, on a beaucoup d’électroportatif allégé, les lois nous obligent à porter à plusieurs. Pour moi, aujourd’hui, ce sont des métiers qui sont autant accessibles pour les hommes que pour les femmes. J’espère aussi que c’est un métier qui pourra reprendre ses couleurs d’antan, les jeunes ont de moins en moins tendance à s’orienter vers les métiers manuels, pourtant le métier de plombier, on le sait, c’est un métier qui perdurera.

Il y a beaucoup de personnes qui font de la reconversion professionnelle, qui avaient un bac+5 et qui derrière leur ordinateur se demandaient « Quelle est ma vie et à quoi je sers réellement ? ». Et c’est vraiment un métier où il y a du sens, où on aide les autres à faire quelque chose pour eux. J’espère aussi qu’on ira vers une vision du métier de plombier moins anxiogène, qui est souvent très médiatisée avec des plombiers véreux, etc.

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As-tu une anecdote à nous raconter ?

S : J’en ai plein des anecdotes (rires)

On a une dame, à qui on a dû changer le chauffe-eau, dont l’ancien chauffe-eau ne passait pas les cloisons de portes tellement il était gros. On a dû le faire sortir par la fenêtre du deuxième étage !

Pas mal de fois aussi, ce sont des histoires un peu coquines où les membres de l’équipe veulent intervenir sous un évier ou autre, ouvrent les placards et tombent sur des vibromasseurs. Ce à quoi, les gens répondent directement qu’ils appartiennent aux anciens locataires, ce qui nous fait beaucoup rire.

On a aussi une cliente qui déménageait et qui se retrouve face à son nouveau voisin dans le centre-ville. Et son nouveau voisin interpelle et lui dit « Madame si vous cherchez un chauffagiste, j’en connais un très bien » et elle lui répond « non, non, j’ai le mien », puis lui « non mais je vous dis que le mien est mieux », jusqu’à ce qu’ils se rendent compte qu’en fait c’était nous !

Et puis, il y a plusieurs personnes aussi qui nous envoient des messages privés ou des mails pour nous dire qu’ils sont super satisfaits de l’équipe. Et souvent, je leur dis que leur commentaire serait super au côté des autres commentaires, sur Artivisor par exemple et ça marche pas mal.

Un petit mot de la fin ?

S : Si vous appellez, Ze Plombier, vous tomberez sur une équipe sympa, souriante qui fera toujours son travail au mieux et qui reviendra en cas de problème. Et en plus, une équipe de plombiers à vélo avec un impact réduit niveau écologie. Vous aurez toujours un sourire au téléphone et une équipe de plombiers qui a le sourire et qui aime répondre aux questions.

Merci beaucoup à Sonia de Ze Plombier pour son accueil, sa bonne humeur et ses conseils. Si vous recherchez de super plombiers dans le centre-ville de Nantes, faites-appel à ces plombiers nantais et chauffagistes nantais à vélo !