Portrait de Quentin – Arkane Bijoux à Nantes

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Portrait de Quentin - Arkane Bijoux à Nantes

Des bijoux pour tous, voilà ce que prône la marque Arkane Bijoux. Nous sommes allés rendre visite à Quentin, bijoutier nantais et fondateur de la marque dans son atelier pour en apprendre plus sur son univers. Découvrez-en plus sur son quotidien, son parcours et ses créations.

Peux-tu te présenter ?

Quentin : Je suis Quentin Montaillier et j’ai créé la marque Arkane Bijoux au début de l’année 2023. Cela fait à peu près un an que je fabrique des bijoux pour moi ou pour mon entourage et au fur et à mesure de mon amélioration technique, j’ai décidé de créer une marque pour proposer mes bijoux au plus grand nombre.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de devenir bijoutier ?

Q : Ce qui m’a poussé à devenir bijoutier, c’est l’envie de me rapprocher d’un travail plus manuel que ce que je faisais avant. Auparavant, j’ai travaillé deux ans dans la photographie et je ressentais ce manque du travail manuel, de création directe de quelque chose de physique. La création de bijoux regroupe tout ce que j’aime, à savoir le travail de précision, la création et faire des beaux objets pour des gens.

Comment es-tu devenu bijoutier ?

Q : Tout ce que j’ai appris sur le métier de bijoutier, je l’ai fait de manière autodidacte grâce à des tutos vidéos, de nombreux essais que j’approfondissais de plus en plus. Aujourd’hui, avec Internet, on a la chance d’avoir une multitude de formations qui sont proposées gratuitement. J’aime apprendre les choses de mon côté, même s’il est certain qu’il me manque encore quelques compétences techniques qui mériteront des formations plus spécialisées dans le futur.

Pourquoi as-tu décidé de lancer ta propre marque de bijoux, Arkane Bijoux ?

Q : L’envie de créer ma marque de bijoux est venue plus ou moins naturellement. J’avais envie de proposer des créations originales et le fait de créer une marque de bijoux était la suite logique. La création d’Arkane Bijoux s’est faite vraiment naturellement, sans vraiment trop de préparation, sans planification longtemps à l’avance.

« Ce qui m’anime dans mon métier, c’est la possibilité d’offrir aux gens de belles créations que j’aime faire et que j’aime porter. »

Selon toi, quelles sont les qualités requises pour faire ce métier ?

Q : Il faut de la patience, de la persévérance, parce qu’on ne va pas se mentir, les premières créations qu’on fait, elles ne sont pas forcément très qualitatives (rires). Au début, il peut y avoir pas mal de petits obstacles qu’il faut réussir à surmonter. Il faut aussi avoir un côté créatif, on peut toujours copier ce qui se fait ailleurs, mais c’est beaucoup plus attrayant d’avoir une vraie création qui sort de ce qui nous anime et de ce qu’on aime. C’est tellement plus valorisant.

Où trouves-tu tes sources d’inspiration pour créer tes bijoux ?

Q : J’ai toujours aimé le côté spirituel, magique, ancien… Je m’inspire de tout ça pour créer des bijoux aux formes géométriques et qui peuvent rappeler des cultures anciennes comme l’antiquité par exemple. C’est voué à se développer dans le futur, je pense que je mettrai encore plus l’accent sur ce côté spirituel dans mes prochaines créations. Je m’inspire aussi de ce que j’apprécie en tant qu’esthétique et pouvoir proposer des bijoux qui peuvent être portés aussi bien avec une tenue habillée qu’avec une tenue un peu plus streetwear.

Comment t’es venu le nom « Arkane Bijoux » ?

Q : Je recherchais quelque chose qui me parlait. Trouver le nom de son entreprise, c’est toujours une partie assez délicate, on essaye plein de choses et en général, on met du temps à trouver. Ce nom raisonnait avec le côté spirituel, magique et antique associé à une esthétique singulière que j’aime beaucoup. Ça rappelle aussi le côté mystérieux.

Quel conseil aurais-tu aimé que l’on te donne avant de te lancer dans le métier de bijoutier ?

Q : J’aurais aimé qu’on me dise qu’il ne faut jamais s’arrêter aux premiers échecs et continuer à toujours persévérer. Le métier de bijoutier, comme tout travail manuel, s’apprend avec le temps. C’est en fabriquant qu’on acquiert des compétences et de la technique. Il n’y a qu’une chose à faire pour arriver au résultat qu’on espère, c’est de faire et refaire, sans jamais arrêter de créer et d’essayer à chaque de faire de son mieux. Et au bout du compte, cela paye toujours.

Comment s’organisent tes journées ?

Q : Mes journées ne se ressemblent pas vraiment. Mais, en général, je commence souvent la journée par tout ce qui concerne la vérification de commande, traitement des mails… Ensuite, je garde un moment pour la création pour les commandes et quand j’ai le temps, j’essaye de me pencher sur la partie marketing et réseaux sociaux en faisant des visuels, des vidéos. Mais ça prend beaucoup de temps, il faut réussir à le caser dans le planning et ce n’est pas facile (rires).

Si tu devais décrire Arkane Bijoux en trois mots, que dirais-tu ?

Q : Je commencerai par artisanal, car c’est l’une des principales valeurs de la marque. J’essaye de faire le maximum de chose à la main dans mon atelier, de la réception de la matière première à la finition du bijou, un peu comme à l’ancienne (rires). Le deuxième mot qui me viendrait à l’esprit serait inclusif. Les bijoux que je propose peuvent aller à tout le monde. Pour moi, tout le monde peut choisir de les porter comme il veut et je n’ai pas de collections genrées. J’aime bien l’idée que n’importe qui peut porter les bijoux.

Enfin, je dirai écoresponsable. Même si je ne suis pas au maximum de ce que je pourrai faire en terme d’écoresponsabilité, j’essaye d’avoir un circuit court. À part pour les matières premières, l’ensemble de ce que je fais est réalisé localement, il n’y a pas d’aller-retour à Paris pour la dorure comme certains le font par exemple. J’essaye d’utiliser au maximum des métaux recyclés ou issus d’une production éthique et équitable.

Quel genre de bijoux fabriques-tu ?

Q : À l’heure actuelle, je fabrique des bagues et des boucles d’oreilles. C’est voué à évoluer et je réfléchis à réaliser des pendentifs, voire des bracelets dans un second temps. Les bijoux que je confectionne ont un aspect assez géométrique et épuré.

De quoi es-tu le plus fier aujourd’hui ?

Q : Ce dont je suis le plus fier aujourd’hui, ce sont les bijoux que j’arrive à produire, même s’il y a plein de choses que j’aimerais améliorer. Je suis fier du rendu que mes bijoux peuvent avoir et de l’impact qu’ils ont chez les personnes qui les portent.

Quel est le bijou que tu préfères ?

Q : Le bijou que j’aime beaucoup porter, c’est la bague « Séléné », en forme de deux petites lunes inversées. Je trouve que cette bague est très esthétique. Même si ce n’est pas la plus facile à faire, c’est une des plus jolies à porter (rires).

J’aime bien la bague « Uranos », c’est une bague qui, contrairement à beaucoup de mes bijoux, n’est pas faite avec des fils, mais qui est faite à partir de plaques de laiton dorées. C’est une bague assez imposante, mais qui se marie bien avec la morphologie des mains.

Au niveau des boucles d’oreilles, la gamme est assez large et il y a aussi des grosses pièces comme des pièces plus petites et plus fines. J’aime bien les boucles d’oreilles « Aura », elles sont épurées et elles subliment beaucoup le visage des gens. L’autre paire de boucles d’oreilles que j’aime beaucoup, c’est la paire « Hypnos », mais, par contre, elles sont très complexes à fabriquer.

Bague « Séléné »

 

Bague « Uranos »

 

Boucles d’oreilles « Aura »

 

Quel est le bijou qui te demande le plus de complexité ?

Q : Je dirai que ce sont les boucles d’oreille « Hypnos ». La difficulté tient dans le fait de garder une certaine continuité dans la forme du tourbillon. Ce n’est pas évident de garder le même paterne à chaque fois et la soudure est aussi délicate à réaliser, car au milieu du tourbillon, il y a une barre qui vient se tenir et qu’il faut réussir à souder.

Boucles d’oreilles « Hypnos »

 

Y a-t-il un bijou que tu rêverais de pouvoir fabriquer ?

Q : Oui, j’aimerais pouvoir créer des bijoux avec des cristaux naturels de type quartz, mais avec tout un tour qui serait en métal, avec des formes géométriques et denses tout en restant esthétiques. C’est un bijou qui est encore en travail de réflexion, mais ce serait un bel aboutissement que de pouvoir le proposer à la vente.

Où peut-on retrouver tes bijoux ?

Q : Tous mes bijoux sont à retrouver sur mon site en ligne www.arkanebijoux.com. On peut aussi les retrouver sur ma page Instagram, c’est ici qu’il y a le plus de photos et de vidéos de mes créations.

As-tu une anecdote à nous raconter ?

Q : Au début, quand j’ai commencé à créer mes premiers bijoux, j’en étais très fier, je les portais tout le temps. Mais avec le temps, je me suis rendu compte qu’en fait, ils n’étaient vraiment pas aboutis. Ils sont aujourd’hui tous rangés dans le coin de la honte (rires).

As-tu un mot pour la fin ?

Q : Si vous ne suivez pas Arkane Bijoux, je vous invite à le faire et si vous nous suivez déjà, n’hésitez pas à continuer. Il y a beaucoup de choses qui vont bouger dans les prochains mois et de belles choses vont voir le jour.

Mille mercis à Quentin d’Arkane Bijoux de nous avoir laissé entrer dans son univers à la fois magique et mystérieux. N’hésitez pas à découvrir les magnifiques créations de ce bijoutier passionné. Découvrez-en plus sur Arkane Bijoux !